Ils n'ont rien à dire, et le complexe d'Érostrate

 

     Ils n'ont rien à dire, et le complexe d'Érostrate

 

     « Le complexe d’Érostrate identifie celle ou celui qui est « prêt à tout » pour se mettre en avant, pour devenir célèbre, pour que l’on parle de lui – y compris à tuer, à détruire ou à « surfer » sur un malheur ou une catastrophe. » (voir PS)

Pierre pour ancrer le ciel à la terre - Pendentif Specularite     Époque des Érostrate. Yes. 

 

     En fait j'ai remarqué : ils n'ont rien à dire.

 

     Oui j'en ai entendu parler de ces gens qui veulent annuler l'épargne et la propriété individuelle, dématérialiser l'argent (portefeuille numérique), le contrôle social et le contrôle intégral bionumérique.

     Sans parler de ceux qui veulent remplacer le « au nom de Dieu » par un « au nom de la Nature », et des transhumanistes qui eux au nom de l'axe du Bien et de leurs bonnes intentions, veulent encore transformer l'homme dans le sens de la Justice et de l’histoire.

     D’ailleurs, beaucoup et de tous horizons s'assimilent à ces gens-là : 

    « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »  (La Table d'Émeraude) (lien)

  

                                                                                       

                                                                         Pierre pour ancrer le ciel à la terre 

                                                                                           Pendentif Specularite                           

 

      Ce genre d’histoires de « ouf ! »

 

     Il y aussi ceux qui ne jurent que par le « dieu Foot » ou le « travail » (quel gros mot !) ou par tout ce qui peut être utile à la société.

     Qu'ils sont donc ennuyeux, tous ces braves gens. Des ptits gars très très sérieux, et des ptites Nanas très très sérieuses, hé, mais il faut vraiment vraiment les prendre au sérieux. Sur le fond, ils ne rigolent jamais et ils ne la jouent pas du tout cool c'est vrai.

 

     Et même quand on croit qu'ils rigolent ou qu'on pourrait croire qu'ils jouent, il ne faut jamais, non jamais croire, à une quelconque grandeur d'âme chez eux. 

 

     D'un côté ils voudront juste te transformer en chien ou en ange, et de l'autre côté te démantibuler comme un pantin désossé, ou encore te parasiter tout ton temps pour en faire de l’argent because time is money.

     Time is money.

     Quand-même !

 

     Pour arriver à matérialiser leurs convictions, leur programme, leur idéal, tous ensemble, tous ensemble, comme ils disent, « action réaction » comme ils disent de faire, ils se montrent « irrationnellement impitoyables » vis à vis de toute marginalité.

     Surtout quand ils arrivent à tout aplatir « au nom de » ce qui est minoritaire et marginal - pour arriver enfin à leur programme leur idéal : « au nom de » !

     En fait j'ai remarqué :  ils n'ont rien à dire.

     Et ils parlent, ils parlent, et dans les boites pas que russes où ils sont rangés (lien), il y a souvent une plus petite boite appelée « Service Communication ».  

 

speaking - de Pixabay 

Speaking - de Pixabay (lien)

 

     A part rire des vaincus dans des cirques romains ou de le faire de ce qu'ils croient être des vaincus, ils font aussi des expériences scientifiques comme ils disent horribles qui peuvent seulement donner des chimères et des cauchemars style films d'horreur. Ils tiennent à leurs illusions, leurs illusions que ça pourrait même enfin les rendre dignes, et même ce genre d’expériences ce genre d’histoires de « ouf ! », leur donner enfin un air de gens « à prendre très très au sérieux ».

     Des « gens très très bien » à tous points de vue, donc, et ils disent comme ça souvent : « Ne nous enlève pas nos illusions ! ».

     Et ils en ont, des illusions... dans ce pays qui n'existe pas, où il y a bien de la vraie de vraie misère matérielle et/mais où les plus gros sont les plus pauvres.

     Oui, qu'ils sont donc ennuyeux, tous ces braves gens. Des ptits gars très très sérieux, et des ptites Nanas très très sérieuses, hé, il y a chez eux un esprit de pesanteur, on pourrait dire ça comme ça.

 

 

 

     « Je ne comprends pas ces gens qui ont de l'argent, et qui ne sont pas heureux ! »

 

      C'est étonnant comme beaucoup de gens ici n'ont pas de « spirit », ils confondent et le jour et la nuit.

     Le moindre geste bienveillant à leur encontre, et ils ne voudront voir chez toi qu'une victime.

     Ainsi sont-ils. 

     Il faut comprendre, ils n'ont pas à s'abaisser eux, ils sont libres eux, et toi tu manques d'humilité déjà et tu n'es pas mieux que les autres.

 

     Même pas forcément la majorité qui sont comme ça, je dirais, mais beaucoup, beaucoup.

     C'est sûr que la misère et l'éducation sont des paramètres importants chez nous autres humains, dans ce qui nous fait, autant que la génétique et le coefficient chance, etc.

     Mais parfois je me demande, il y a des questions simples, tellement simples en apparence.

     Car ce n'est pas un début de mutation vers des sortes d'insectes sociaux par exemple, qui a lieu, ce sont bien des affaires humaines.

 

     Cela me fait penser à un ami que j'avais à Nantes, qui m'avait dit : 

     « Je ne comprends pas ces gens qui ont de l'argent, et qui ne sont pas heureux ! »

 

     Il ne faut peut-être pas prendre ça littéralement au premier degré. Mais en prenant du recul aussi, cette phrase a beaucoup beaucoup plus de profondeur qu'elle n'en n'a l'air comme ça.

     Mine de rien.

 

not seen not heard not speak - from Pixabay

 

Not seen not heard not speak - from Pixabay

 

 

     Sur cette planète qui n'a pas de nom, nous semblons coincés entre les courtisans les courtisanes sales parfumé-es les faux-semblants les vrais serpents, et une misère bien matérielle, également effrayante.

 

     Peut-être que je me fais des idées, peut-être que j'exagère, peut-être que cela est normal ?

     Peut-être, qui peut vraiment dire ?

     Et c'est curieux aussi chez certains, cette attitude de vouloir toujours absolument prouver tout le temps qu'ils sont heureux, avec leur villa avec piscine et leur sourire dentifrice dentier dernier cri scintillant de rêve américain, comme on dit.

     Et si tu ne les crois pas, hé, tu vas finir à la rue, c'est certain que tu n'es pas un gagnant, et ce sera bien de ta faute encore.

 

     Oui, moi idem :

     « Je ne comprends pas ces gens qui ont de l’argent, et qui ne sont pas heureux ! »

 

     La caractéristique de tous ces braves gens-là, c'est qu'ils n'ont rien à dire depuis bien longtemps : et les vieux démons d'il y a un demi-siècle, et les débuts de vampires qui s'annoncent.

 

     Je répète, je répète :

     « Le complexe d’Érostrate identifie celle ou celui qui est « prêt à tout » pour se mettre en avant, pour devenir célèbre, pour que l’on parle de lui – y compris à tuer, à détruire ou à « surfer » sur un malheur ou une catastrophe. »

 

     Époque des Érostrate. Yes. 

 

 

                                              Odal GOLD

 

                                                                          www.odalgold.com

 

 

 

 

PS :

 

  « « Ce qu'on appelle « Le complexe d'Érostrate » :

 

      Il met le feu à une merveille du monde pour… devenir célèbre

 

      En 356 avant Jésus-Christ, on compte parmi les sept merveilles du monde le temple d’Artémis, à Éphese.

 

Temple d\\\'Artémis Merveille du monde Ephèse Antiquité

 

Temple d'Artémis Merveille du monde Éphèse Antiquité

 

 

     Ce sanctuaire, vieux de deux siècles, est dévolu à la déesse grecque de la nature et de la chasse. On vient de tout le monde antique pour le visiter.

     Mais, le 21 juillet, un berger du nom d’Érostrate met le feu au temple, qui disparaît totalement dans un chaos de flammes et de fumée.

     Le berger est arrêté. Il ne se débat pas. Puis il est interrogé.

     Quand on lui demande pourquoi il a commis ce crime sacrilège et pyromane, Érostrate a cette réponse inattendue : « je voulais devenir célèbre, je voulais rentrer dans l’histoire ».

Incapable de construire ni d’inventer quoi que ce soit de grand ni de mémorable, Érostrate a trouvé dans l’anéantissement de ce que d’autres avaient mis plusieurs années à construire et rendre beau, la « porte d’entrée » vers la postérité.

     Et d’une certaine façon… il a réussi.

 

     Après la confession de ce « mobile » ahurissant, les sages d’Éphèse décrétèrent que le nom d’Érostrate serait interdit : proscrit dans les conversations, effacé de toute écriture.

     Lui, qui pour passer à la postérité détruisit volontairement l’une des sept merveilles du monde, fut condamné à l’oubli et à l’anonymat.

     Et pourtant, son nom nous est parvenu par la plume de quelques historiens antiques.

     Et surtout, ce nom, loin de sombrer dans l’oubli, est devenu celui d’un trouble psychologique : le complexe d’Érostrate.

 

     Le complexe d’Érostrate identifie celle ou celui qui est « prêt à tout » pour se mettre en avant, pour devenir célèbre, pour que l’on parle de lui – y compris à tuer, à détruire ou à « surfer » sur un malheur ou une catastrophe.

 

     Notre époque est pleine d’Érostrate

 

     Notre époque est pleine d’Érostrate.

     Cela va de l’existence, égocentrique mais anodine, d’un nombre croissant d’êtres humains tournant uniquement autour de leur mise en avant sur les réseaux sociaux, à des actes tragiques comme les tueries dont les États-Unis sont malheureusement coutumiers depuis deux décennies.

     Ce n’est pas, ou pas que, du narcissisme : il s’agit d’exister, aux yeux des autres, par les dégâts que l’on fait, ou dont l’on profite.» (alternatif-bien-etre.com : lien)

 



15/10/2022
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