Je ne suis qu’un homme
I'm just a Man
Je ne suis pas là pour « mettre une bonne ambiance ». Je ne suis pas celui que vous voulez. Je ne suis ni le clown Bozo, ni Zorro. Encore moins un saint, un dieu, un diable ou un sorcier.
Vous voyez très bien qu’on ne s’aime pas. Que vous avez du mal à me « becqueter ».
Je ne suis pas non plus un bon génie à qui on demande 3 vœux. Je ne suis d’ailleurs pas non plus un démon ou un héros, genre que les braves gens ils font des « transferts » dessus.
Ni Ange, ni démon. I’m just a Man.
Johnny Hallyday - Je ne suis qu’un homme
Et en ce qui concerne les autres, je ne m’occupe – pas beaucoup – des autres. Juste pour la pâtée. Ou pour être soigné. Pour jouer je cherche plutôt des amis.
Et des femmes qui ne soient pas que des prostituées qui te percent le cœur, des louves déguisées en Vierge.
Ou des soi-disant femmes, mais en fait des « houris » hermaphrodites, ou des robots les plus simples même pas ceux avec une âme.
Souvent j'ai besoin des autres à la réflexion, même si je ne m'occupe pas de leurs affaires. C'est bien de le savoir. Savoir. « Il y en a ici qui font semblant de savoir. Oui, il y en a ici, ils savent pas mais ils font semblant de savoir ! » (entendu dans un bar-tabac)
En Afrique il y en a qui brûlent vifs tous ceux qu’ils appellent des « sorciers » (parfois c’est pour leur prendre leurs terres). Mais eux-mêmes, ceux qui brûlent vifs les « sorciers », ils utilisent de la chair et des os découpés dans des albinos vivants, pour trouver de l’or dans la terre. Et ça les fait bien rire.
Ils sont juste en retard de quelques années, on a déjà connu cela ici il y a bien longtemps, et peut-être même que l'on connait encore cela sous une forme plus subtile, comme chez les Anciens Grecs.
Il n’y a jamais rien à gagner à défendre la France et les français, ni des Occidentaux. Même leur histoire ne fait pas rire, et celle des harkis. Ils ont vite fait de te transformer en leur harki, ou en leur missile. C’est vrai, ailleurs que la France et les Français, le plus souvent, ce n'est pas mieux.
Ici ils te transforment aussi en Bécassine (une sans-dent) et ailleurs en Mary Poppins (une servante). Même peut-être qu’à Hollywood et aux US, ils ont tendance à te transformer en missile Saint Avenger.
« Quiconque s’il en est digne aura le Pouvoir de THOR », comme ils disent. Mais si je n'y prend garde, les Occidentaux ils vont me propulser en dehors du Ring, de l’Anneau de la Mémoire, de la Terre.
« Comprendre que chacun doit forger l’anneau de sa mémoire. »
(Philippe de Villiers)
(Cercle équilibrant et protecteur de la mémoire, avec le Carré qui symbolise la Maison.)
Les croyants d’un monde sans magie
Non seulement avec eux c’est « pas vu – pas pris ! », on peut comprendre : mais parfois ils testent carrément qu'on a oublié, qu’on finirait par avoir un doute sur ce qui se passe, un doute même sur notre mémoire, ils font parfois même mine de plaisanter - mais ce n'est pas pour rigoler, non pas du tout. D’ailleurs c’est le but du jeu du monde de l’école, de la zonzon(1), du travail, des cercles de jeux, etc. : on finit surtout par y perdre la mémoire de soi-même et on y finit digéré, de différentes manières. Même eux ils finissent digérés.
Ils veulent jouer le film « L’Arnaque » à leur avantage : dans des dimensions de magie noire et au côté obscur, à la façon de ces « cartésiens » adeptes d’expériences pas du tout « Baba-cool » (et effectivement) et de vivisections.
Qui ça « ils » ? Et bien les petits gars et les Géraldine dans les bar-tabacs.
Les braves gens dans les bar-tabacs donc, les petits gars de tous les jours, surtout ceux du genre finaud et retord et procédurier (et jaloux et envieux), tous des gens pas compliqués, disais-je : ils sacrifient à ceux chez qui ils trouvent un intérêt très matériel et très immédiat, et à ceux qui leur font peur (surtout les monstres), et c'est pratiquement tout.
C’est pourquoi les braves gens d’ici ils disent qu’il est fou de sacrifier à Odin, Apollon et Shiva.
Tant pis pour les croyants d’un monde sans magie sans extra-terrestres sans complots, sans chiens de garde du système sans passé sans aucune empathie avec le reste du vivant.
Ainsi parle ma Mémoire également garante du corps, de l’esprit et de l’âme : peut-être du Samādhi.
Tout va bien.
Car celui-là qui ne se servira ni de l’épée ni de la plume, celui-là mourra comme un esclave, un cobaye ou un « saint » victime de ses « semblables » également fabricants de missiles humains.
L’épée, la plume, et les 36 armes maniées par les 36 bras de Shiva qu’il me faudra essayer de mimer de vivre d’être – un peu – bien sûr.
Pour citer Nietzsche :
« Il est temps que l'homme se fixe un but. Il est temps que l'homme plante le germe de son espérance suprême.
Son sol est encore assez riche pour cela. Mais ce sol, un jour, de pauvre et débile, ne pourra plus donner naissance à un grand arbre.
Hélas! Le temps approche où l'Homme ne lancera plus par-delà l'humanité la flèche de son désir, où la corde de son arc aura désappris de vibrer.
Je vous le dis, il faut avoir encore du chaos en soi pour enfanter une étoile dansante. Je vous le dis, vous avez encore du chaos en vous.
Hélas ! Le temps vient où l'homme deviendra incapable d'enfant une étoile dansante. Hélas ! Ce qui vient, c'est l'époque de l'homme méprisable entre tous, qui ne saura même plus se mépriser lui-même
Voici, je vais vous montrer le Dernier Homme:
« Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que créer? Qu'est-ce que désirer? Qu'est-ce qu'une étoile? » Ainsi parlera le Dernier Homme, en clignant de l'œil.
La terre alors sera devenue exiguë, on y verra sautiller le Dernier Homme qui rapetisse toute chose. Son engeance est aussi indestructible que celle du puceron; le Dernier Homme est celui qui vivra le longtemps.
« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Hommes en clignant de l'œil.
Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure ; car on a besoin de la chaleur. On aimera encore son prochain et l'on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur.
La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n'a qu'à prendre garde où l'on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les hommes !
Un peu de poison de temps à autre ; cela donne des rêves agréables ; beaucoup de poison pour finir, afin d'avoir une mort agréable.
On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin cette distraction ne devienne jamais fatigante.
On ne deviendra plus ni riche ni pauvre; c'est trop pénible. Qui voudra encore gouverner?
Qui donc voudra obéir? L'un et l'autre trop pénibles.
Pas de berger et un seul troupeau ! Tous voudront la même chose pour tous, seront égaux; quiconque sera d'un sentiment différent entrera volontairement à l'asile des fous.
Jadis tout le monde était fou », diront les plus malins, en clignant de l'œil.
On sera malin, on saura tout ce qui s'est passé jadis ; ainsi l'on aura de quoi se gausser sans fin. On se chamaillera encore, mais on se réconcilie bien vite, de peur de se gâter la digestion.
On aura son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit; mais on révérera la santé.
« Nous avons inventé le bonheur », diront les Derniers Hommes, en clignant de l'œil.
Ici prit fin le premier discours de Zarathoustra qu'on appelle aussi le prologue : car à ce moment les cris et l'hilarité de la foule l'interrompirent. « Donne-nous ce Dernier Homme, ô Zarathoustra, criaient-ils ; fais de nous ces Derniers Hommes ! Et garde pour toi ton Surhumain ! »
Et tout le peuple exultait et faisait entendre des claquements de langue. Mais Zarathoustra en fut affligé et se dit en son cœur : « Ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ces oreilles ».
Nietzsche Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)
Tout va bien.
Déjà, je ne cherche pas à changer les gens.
« Je viens de comprendre qu’en définitive tu n’as pas de tactique. On n’a pas de prise sur toi ! Avec toi, on n’y arrive pas »
Moi, je ne suis pas pressé de me trouver un but ni d’être heureux.
Odal GOLD
(1) zonzon nom féminin.
Prison.
>> https://www.dictionnairedelazone.fr/dictionary/definition/zonzon
Une pensée aux disparus, une pensée aux enfermés | Bois d'Arcy, Osny, Fresnes, Fleury, Santé, Nanterre | les Baumettes et les autres zonzons
J'fais pas l'ane , même dans l'son | Et ma grande gueule a raisonné des bas fond jusqu'en zonzon (MC Jean Gab'1, « OCB », Ma vie, 2003) .
Dis-moi si j'étais pas là, qui représenterait ma zone ? | Qui va aller en zonzon, pour le trou de la couche d'ozone ? (L'Animal, « Jamais 203 », 2012) .