Côté Délique
Psychédélique
Ils ont besoin de rapports humains stricts, disent-ils, de taper et de se faire taper dessus. Pas de sexe pas de répit pas de paresse, et beaucoup de travail, de brimades, d'humiliations et de religion. Leur vie entière d'ailleurs semble se résumer à ces invocations. Dans un monde spectral et crépusculaire, leur réalité me semble se consumer. Ils sont nombreux, mais ils n'ont jamais fait toute la loi. Bref.
Les Men et les filles avaient les cheveux longs, et le présent et le futur ne leur faisaient pas peur. Ni la rue. Tu sais, c'est comme ça que sont les humains normalement ; certains, et même des proches, ont des paroles agressives sur cette évidence, et je ne les comprends pas.
Sea, sex and sun : cette chanson des années 60 est comme une partie de moi
« Sea, sex and sun
Le Soleil au Zénith !
Vingt ans, dix-huit
Dix-sept ans à la limite
Je ressuscite
Sea, sex and sun
Toi petite
Tu es de la dynamite »
Serge Gainsbourg
SEA, SEX AND SUN
J'ai la même opinion que Voltaire (« Le peuple reçoit la religion, les lois, comme la monnaie, sans l'examiner ») sur la plupart des gens. Les lois peuvent être bonnes, à la finale, la manière de les appliquer dépendra toujours des gens.
Qu'importent les systèmes de pensée, les systèmes économiques, la vision des choses que préconise l'éducation nationale, les lois – tous ces systèmes comptent pour une part, mais derrière, il n'y a toujours que les gens. Parfois comme un sentiment de perfection.
Cette période est mienne, elle est comme un soleil dans le matin. Je ne la connais pourtant qu'en décalage déjanté. Le symbole à trois branches de la non-violence, des pacifistes, du constructeur Mercedes et de la rune Elhaz (paix et protection), est partout ; et je ne crois qu'en ma mystérieuse destinée.
Mai 68 est un état d'esprit et les cheveux longs que se sont mis alors à porter les gens étaient un signe de liberté (les gens « libres » ont presque toujours porté les cheveux longs). Ne faites pas qu'apprendre et répéter, sentez les choses, soyez, soufflait alors avec les Beatles et les Rolling Stones toute une époque en tout points « vivifiante » - et ses balles d'argent contre les vampires et les momies couronnées.
Maintenant que cette mode est loin de chez moi et que j'en ai moins besoin, toujours me traversent souvenirs et pensées, et patience. Elle m'a donné le goût de l'humain, même quand ce n'était que par des leurres pailletés et des déguisements à quatre sous. Sa provocation n'était qu'une mise au point.
Je ne fume pas, mais mon cerveau produit tout seul les substances qui condensent les heures Psychédéliques.
Odal GOLD