À LA PENSÉE DU CHEVALIER DE LA BARRE





 

L'histoire du chevalier de la Barre se trouve aussi >>  ici 

 

     Dans la mémoire de notre fourmilière ultramoderne non plus, elle n'est pas anecdotique.

 

     Elle m'a évoqué ces quelques sentences, qui ont néanmoins leur part de doutes. 

 

 

 

 À la pensée du chevalier de la Barre :


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     À chaque génération, et parfois sur plusieurs générations, des hommes ont laissé leur trace, leur empreinte, comme on marque de son sceau le territoire d'une page où tout est écrit.

 

    Alors un type humain, qu'il s'agisse d'un individu ou d'un groupe d'individus, affirme sa vision du monde, sa conception du monde, et même ses sens esthétiques et celui de ses valeurs.

 

     Il y a un certain lieu et une certaine époque où cela devient possible, qu'un morceau d'humanité ait foi dans cette vision du monde, qu'il le veuille ou non.

 

 

    Il y a eu des Socrate et des Galilée qui ont subi les vindictes d'une foule déchaînée contre la lucidité, non d'un précurseur, mais tout simplement de quelqu'un, d'un homme seul contre tous –  et qui avait pourtant « raison ». Je ne suis pas un relativiste culturel, certaines cultures me semblent avoir parfois un sens et une beauté (alors il y a toujours à prendre et à laisser), et d'autres pas du tout.

 

     Il y a eu Voltaire et le siècle des lumières. En ce qui concerne Voltaire, on dit même que « c'est de sa faute si la Révolution française a pu être, et si les cléricaux et leurs brutes au sang bleu ont commencé à y périr ».

 

 

 

Tu me dis :

« Mais peut-être que ce serait Voltaire et le siècle des lumières, et puis les Nietzsche et les Kama-Sutra qui ne seraient qu'une parenthèse à l'obscurantisme ? »

 

     On n'a jamais vu avant ni après une idéologie aussi farouche et insupportable que celle-ci, qui prétend couper des têtes, brûler des corps vivants, lapider et torturer les êtres humains « même après leur mort pour l'éternité » - dans un mélange sidérant d'inculture et de fanatisme.
 

     Ce type humain qui inventât les lapidations, l'Inquisition et les Fatwas (ce type humain qui accepte aussi cette vision du monde), ne connaît au fond ni le plaisir de la philosophie, ni celui de la science curieuse de tout, ni les pièces de théâtre, ni le plaisir de la musique – ainsi en témoignent les sources de ses inspirations premières.


 

     Tous ceux qui ne voudraient pas croire déjà que la terre est plate et que l'univers a tout juste 7000 ans seraient les seules victimes ? A travers le farouche et jaloux Jéhovah (qu'ils ont pris pour égide et pour symbole totémique) – en fait ils veulent seulement s'assurer que leur « victoire pour l'éternité » ne sera pas qu'un désir éternel. Si l'on traduit correctement cet appétit de reconnaissance infini – ils veulent extirper de tout ce qui vit et de tout ce qui existe – y compris de la science donc –  tout le coté obscur que recèle chacun et qui protège également contre les lâches et les gens dénués de toute pitié.

 

 

     Mais moi cela me semble pourtant évident, exactement comme l'entendent les Védas, que : « la souffrance est le constant démenti opposé par le Tout à la vaine tentative faite par l'ego pour réduire l'universel aux limites d'une possibilité de joie personnelle exclusive » - c'est-à-dire qu'il y a un double tranchant à tous les plaisirs.  

 

     En ce qui les concerne, ceux là qui sont « du genre à m'inviter à lire ou relire la vie des prophètes des religions que je critique pour me faire ma propre idée », je cite encore :

     (…) Sans doute un jour ceux qui les inspirent nous proposeront-ils une nouvelle lecture du Coran (les monothéismes n'en finissent pas de se relire) pour nous persuader, vieille recette, qu'il faut savoir l'interpréter et au besoin y déchiffrer ce qui n'y est pas écrit.

                                                                      « Bas les voiles » de Chahdortt Djavann

 

 

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     Il ne faut pas sous-estimer l'emprise de leur « code de domination » sur les foules actuelles, elles en sont pétris. A priori il y a toujours une distinction à faire entre religion et spiritualité, mais pas en ce qui concerne cette psychologie, qui ne peut tout simplement pas envisager qu'on puisse être « spirituel ».

 

    Je crois qu'effectivement, la psychologie de ce type humain ne veut à la fin pour la société, ni des philosophes agnostiques, ni de la « pop music » des modernes, ni d'un code civil ni d'une quelconque administration et encore moins d'une régulation quelconque au pouvoir de l'argent : un résumé d'une dizaine de règlements lapidaires et tout aussi farouches que lui, c'est tout ce qui lui convient « pour l'éternité ».
 

     On ne peut pas vraiment parler d'anachronisme, parce que la nature de ce type humain, qui imprima 1000 ans sur l'Europe une marque à la fois inculte et particulièrement farouche (c'est un adjectif qui lui convient bien), peut effectivement espérer. On n'a jamais vu avant une idéologie qui propulsait si systématiquement la foule, et la déchaînait si efficacement, contre tous les humains à la fois individualistes et savants.

 

     Mais peut-être que les foules aussi sont de pire en pire ? On peut même parler de mutation, là où les simples meutes d'antan ont été remplacées par des fourmilières ultramodernes ? L'homme a séculairement eu peur du loup, et je ne verrais pas pourquoi il n'aurait pas encore plus peur de la fourmi qui a mangé l'homme – si tu vois ce que je veux dire.

 

     Les gens de ce type humain (un peu loup, un peu fourmi) espèrent avancer encore à travers les foules et le pouvoir qu'ils ont sur elles : cela donne une impression de puissance à leur fausse humilité et leur fausse pitié – et ainsi ils ont moins peur de tout et ont une grande estime d'eux-mêmes – c'est qu'ils font aussi parti de la foule peut-être.

 

 

 

Tu me dis :

« Les fins idôlatriques d'un Michael Jackson ou de Lady Diana le prouvent : les gens ont besoin de croire à quelque chose qui les dépassent, et tout est bon pour devenir le symbole de ce besoin. D'ailleurs tous les symboles ne sont faits que pour contenter ce désir. »

 

 « Le 21ème siècle sera religieux ou il ne sera pas », ne disait-il pas Malraux le si moral, Malraux l'homme le héro si « moyen » (le symbole de l'intelligence dominante de l'époque) ? »

 

     Mais cela ne te révolte donc pas tout au fond de tes tripes, ces évêques triomphants type du 17ème siècle avec leur air moral et leur air confis, et puis leur grosse bague de « tantouze » (on peut le dire ?) au doigt ? (Tout un programme de pédophilie et de harcèlement moral et physique, effectivement, déjà pour tout le vivant qui dépendra de leurs mains moites et molles).


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Tu me dis :

« Tu ne sais donc pas, que l'homme est pourri, que la vie est pourrie, et qu'il en faut peut-être des idéologies comme cela qui reflètent tout ce que l'homme a toujours été : lâche, vil, prêt à tous les mensonges et à toutes les atrocités pour ne pouvoir enfin plus que croire à une jouissance éternelle. Il lui faut les symboles et les armes de guerre qu'ils sont, pour s'assurer de son succès »

 

     On n'a jamais vu avant des gens si nombreux et si mauvais. Et cette idéologie exaspère chez les humains ce qu'il y a de plus mauvais en eux. Cette idéologie, tu vois bien de celle dont je parle c'est sûr.

 

 

     Mais moi cela me semble complètement évident, qu'il doit bien exister pire que cette idéologie et que ces gens. Il y a même des gens qui pensent parfois comme moi – et qui ne me semblent pas plus sympathiques, pour dire que je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur les athées, les païens, les bouddhistes, les agnostiques et les autres camarades.
     Je suis un grain de sable dans un désert glacé, ce qui me tiendrait chaud ce serait plutôt des mammifères au sang écarlate.

 

 


     Ce n'est pas que je suis misanthrope, tout au contraire, ce serait peut-être bien la foule qui serait de moins en moins humaine. L'empreinte et le sceau qu'on peut y laisser, ont-ils encore un intérêt – je veux dire une beauté ? Parfois sans doute !

 

 

                                              Odal GOLD

 

                                                                          www.odalgold.com

 

 


 

 

 



12/07/2009
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