Sapiens Spirit (Thucydide)

 

     C'est la terre ravagée, transformée, génétiquement modifiée, détruite –  qui pourrait bien finir à son tour par nous ravager, nous transformer, nous modifier génétiquement, nous anéantir - sans même que nous soyons un pont vers autre chose.

 

     Et notre destin nous appartient en partie. Notre manière de vivre occidentale, à la manière des Titans, et notre technologie, ont un coté confortable et lumineux. Elles ont aussi un coté obscur qui pourrait bien également nous emporter définitivement.

 

                                               

 

Guerre Soldat Femme Personne Humains Avions

 

Guerre Soldat Femme Personne Humains Avions - selon Pixabay (lien)

 

 

 

 

 

     J'ai trouvé cet article de Thucydite sur agoravox.fr, et il m'a intéressé :

 

« Cohabitation et confrontation écourtées pour Homo sapiens et Homo neandertalensis » (lien)  

 

 

 

     « Une nouvelle étude portant sur la datation de la colonisation de l'Europe par l'homme dit moderne - notre espèce - vient de reculer l'époque de sa confrontation avec son cousin néandertalien. Son cousin, et non son ancêtre.

En effet, selon cette étude, l'homme moderne serait arrivé dans les Balkans il y a 46 000 ans, soit 3000 ans plus tôt que ne l'indiquaientles estimations précédentes, et sa cohabitation avec le néandertalien n'aurait duré que 6000 ans, au lieu de 10 000, soit une période extrêmement courte à l'échelle des temps géologiques.

     La chose est à présent de plus en plus admise par les paléoanthropoloques: contrairement à ce qui était enseigné il y a encore quelques décennies,  l’Homme de Néandertal était loin d'être la brute simiesque au front fuyant, petit à petit remplacée par l'élégant et «supérieur» homme de Cro-Magnon, son supposé descendant. En fait, loin d'être consécutives, ces deux espèces ont fait leur apparition à peu près simultanément il y a quelques centaines de milliers d'années et se sont développées, chacune de son côté. L'isolement géographique aidant, et comme dans n'importe quelle lignée animale, chacun a poursuivi son petit bonhomme de chemin d'évolution en solo, en dérivant au point d'accuser de sérieuses dissemblances. L'une d'entre elles concerne d'ailleurs la capacité crânienne, supérieure chez Homo neandertalensis, contrairement à ce qu'on pourrait croire.

 

 

     Les choses se sont gâtées lorsque l'un des cousins, devenu entreprenant et opportuniste, un peu par évolution, un peu au gré de bouleversements géo-climatiques favorables, s'est petit à petit répandu à travers l'ensemble des continents, et notamment dans la patrie de l'homme de Neandertal : l'Europe. 

     A partir de là, toutes les études sont formelles: la cohabitation a été courte (quelques milliers d'années) et s'est soldée par la disparition du néandertalien. Sur le fond, cette nouvelle étude ne fait que décaler légèrement la date du début de la confrontation, mais dans les faits, elle accrédite encore davantage la théorie selon laquelle c'est la confrontation directe avec son cousin qui a fait disparaître l'homme de Neandertal.

     Quelle forme a pris cette confrontation? Plusieurs hypothèses sont envisagées, toutes débattues, et il est probable que la vérité comporte un peu de toutes à la fois, en proportions qu'il convient de déterminer.

     1/ La guerre directe. Les preuves en sont rares, voire absentes, mais l'hypothèse n'aurait rien de très surprenant. Il n'est que de voir, au cours des siècles de notre histoire, la quantité de génocides qu'ont entraînés des mouvements de populations au sein de l'espèce survivante, nous.

     2/ La concurrence pour l'habitat: là encore, les preuves sont difficiles à mettre en évidence, mais le phénomène coule de source. Tel que nous le constatons chaque jour, l'homme moderne tend à occuper tous les habitats disponibles d'une aire géographique donnée. Que son cousin néandertalien ait agi de même ou non, il aurait fallu qu'il occupe une niche écologique sacrément inhospitalière (yéti dans l'Himalaya?) pour ne pas subir la concurrence de l'Homo sapiens. Lors de cette concurrence, une meilleure maîtrise de la technologie et du langage aurait été déterminante.

     3/ L'hybridation, autrement dit, le métissage des populations. En fait, c'est là que se situe la pierre d'achoppement. Si cette hybridation était répandue, on ne pourrait pas considérer qu'il y a eu disparition ou concurrence, mais fusion, comme on les observe actuellement entre les races humaines, et comme on craint qu'elle se produise, par exemple, entre le chat domestique et le chat sauvage d'Europe, aboutissant à la quasi-disparition du génome de ce dernier par dilution. Or, malgré leur pauvreté, les restes fossiles dont nous disposons ne témoignent que d'un métissage au mieux très partiel des deux hommes, si ce n'est inexistant. Guère plus que ce que l'on pourrait trouver entre deux espèces animales très proches, telles que le loup et le coyote.

     Et donc, si les deux races se sont côtoyées sans s'hybrider ou presque, c'est qu'elles appartenaient à des espèces distinctes, Homo sapiens et Homo neandertalensis, alors que tous deux avaient à moment donné été considérés comme formant deux sous-espèces d'une même espèce. Il nous faut donc bien admettre que comme n'importe quelle lignée animale, la lignée humaine s'est bel et bien scindée au cours de son histoire. Ce processus a du reste été largement mis en évidence chez les australopithèques, ces hominidés primitifs diversifiés en de nombreuses espèces, dont sont issues celles du genre Homo.

 

     Cette constatation est dérangeante à plus d'un titre, et ses implications ne semblent pas encore avoir pénétré la majorité des esprits, car elle remet en cause beaucoup d'acquis religieux profondément ancrés dans nos subconscients. Après la pilule darwinienne, dure à avaler pour notre ego d'espèce à part dans la création, il restait l'espoir tacite que la lignée humaine était unique, et donc était l'aboutissement logique de l'évolution. La théorie du «dessein intelligent» est le dernier avatar de ce cramponnement à cette idée de l'homme, point culminant et maître de la création, et «à l'image de Dieu». Or, la réalité est tout autre.

     Dérangeante, cette constatation l'est aussi parce qu'elle éclaire d'un point de vue singulier les problèmes de racisme qui agitent nos sociétés.   Car, avant l'ère moderne et le mélange des populations, les races humaines actuelles étaient, fort logiquement et en suivant la loi universelle de la spéciation allopatrique (formation des espèces par isolement des populations sur une longue durée), potentiellement des espèces en devenir. Et si l'homme n'avait pas capitalisé et universalisé ses acquis culturels tout autant que technologiques, on peut aisément imaginer que le scénario se serait reproduit (et même ainsi, il nous appartient encore, hélas, de continuer à veiller à ce qu'il ne se reproduise pas).

     Le problème trouve une acuité encore accrue dans la découverte récente des restes d'un hominidé plus primitif que notre cousin néandertalien, mais ayant été un contemporain encore plus récent de l'homme moderne: l'homme de Florès. Ce petit «  Hobbit » d'un mètre de haut, disparu il y a au plus 18 000 ans, serait une survivance insulaire d'un pithécanthrope (pithécanthrope est l'un des termes utilisés autrefois pour désigner les formes primitives du genre Homo tel qu'il est défini actuellement, à savoir Homo erectus et Homo habilis). En toute logique, sa disparition, dont il n'est pas impossible qu'elle ait eu lieu très récemment, peut-être même aux temps historiques, serait elle aussi liée à l'expansion de l'espèce moderne, au gré de son exploration des îles de la Sonde. L'hypothèse est si dérangeante qu'elle est encore loin d'être admise par l'ensemble de la communauté scientifique, beaucoup n'y voyant qu'une forme de nanisme similaire à celui des Pygmées d'Afrique équatoriale. Hasard ou relation de cause à effet: les fossiles de l'homme de Florès sont pratiquement séquestrés par un mandarin local, et les équipes de chercheurs qui l'ont découvert se trouvent privés de l'accès à ses restes, au mépris de la déontologie internationale de la recherche scientifique.

 

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     Loin de sa relative uniformité actuelle, la lignée humaine a donc été beaucoup plus variée dans le  passé, et un visiteur temporel explorant les dernières centaines de milliers d'années s'émerveillerait sans doute de la richesse du «bestiaire humain». Il en subsiste tout de même un aperçu éloigné, lorsqu'on regarde du côté des genres les plus proches de Homo. Il existe actuellement deux espèces de chimpanzés (l'une comportant plusieurs sous-espèces), une ou deux de gorilles, une ou deux d'orangs-outans (le statut d'espèce à part entière n'est pas encore totalement tranché au sujet du gorille de l'Est et, dans une moindre mesure, de l'orang-outan de Sumatra). Mais surtout, les moins souvent cités et pourtant les plus abondants en nombre d'espèces: les gibbons. Ces anthropoïdes, proches parents de la lignée humaine mais moins étudiés que les «grands singes» (groupe composant la famille des pongidés et pour lequel existe le terme anglo-saxon «ape», sans équivalent en français), comportent plus de dix espèces. «Grands singes» ou non, tous les anthropoïdes sont en grand danger d'extinction, excepté, bien sûr, Homo sapiens. Espérons que cette fois-ci, celui-ci ne laissera pas ses cousins survivants prendre le même chemin qu'Homo neandertalensis, même s'il investit inexorablement leur espace vital. »

 

                                                               (Article de Thucydide (lien) trouvé sur agoravox.fr)

                                            

 

 

 

     La race humaine a donc été beaucoup plus diversifiée qu'on ne le croyait encore récemment.

     C'est nous qui sommes peut-être un chaînon manquant.

    « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements. » (Charles Darwin /1809-1882)

     La théorie de l'évolution est effectivement la plus apte à satisfaire les questions que l'on se pose avec l'observation de la vie sur Terre.  

     Théorie n'est pas un terme péjoratif.     

     « Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie "contempler, observer, examiner". Dans le langage courant, une théorie est une idée ou une connaissance spéculative, souvent basée sur l'observation ou l'expérience, donnant une représentation idéale, éloignée des applications. » (Wikipédia)

 

     L'espoir, c'est que par suite d'autres changements, nous ayons accès à la culture et à l'information pour tous, une planète bleue un peu rieuse, un brin de fantaisie dans la vie de tous les jours de chacun, un peu de bonheur ? « C'est quoi la réalité pour toi » ? C'est quoi le bonheur pour toi ? Et pas que ?

     Et bien, souvent en fait :

    Envie d’espaces, de solitude, de Samādhi, d’air sain, de risque physique et intellectuel, et même de curiosité quant à notre si grand univers. (lien)

 

 

Capteur de Rêves Indien Spirituel Spiritualité

 

Capteur de Rêves Indien Spirituel Spiritualité

Rêves de Samādhi, d’air sain

 

 

 

     L'homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain – une corde au-dessus de l'abîme.

     Danger de franchir l'abîme – danger de suivre cette route – danger de regarder en arrière – danger d'être saisi d'effroi et de s'arrêter court !

     La grandeur de l'Homme, c'est qu'il est un pont et non un terme ; ce qu'on peut aimer chez l'Homme, c'est qu'il est transition et perdition.

     J'aime ceux qui ne savent vivre qu'à condition de périr, car en périssant ils se dépassent.

     J'aime ceux qu'emplit un grand mépris, car ils portent en eux le respect suprême, ils sont les flèches du désir tendu vers l'autre rive.   

                                                                                                          (Nietzsche) 

 

 

 

    Où l'évolution humanoïde s'arrêtera t-elle – nous qui sommes peut-être un pont vers le surhumain – sommes-nous réellement destinés à être sacrifiés à la Terre, afin qu'une respiration et une intelligence plus amples, plus profondes encore, nous y remplacent demain ? 

     Mais il se peut aussi - si les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements (comme le dit Darwin) -  que ce soient des êtres bien plus vils, ou même le néant et le silence, qui nous remplacent ... à cause d'un impact de météorite, de centrales nucléaires défaillantes, ou de l'explosion inéluctable du super-volcan de YellowStone, etc. ?

 

     Sinon c'est vrai je ne sais pas très bien. Il y a plein de choses qui ne sont pas de mon niveau. Et d'autres que je peux au moins essayer, ou que j'ai au moins essayé, ou que j'aimerai essayer ?

.

 

     Si  la lueur des cerisiers fleuris sur les collines durait plus longtemps que quelques jours, nous ne l'aimerions aussi tendrement.

 

                                                              Yamabe no Akahit    (Proverbe japonais)

 

 

 

 

 

                                              Odal GOLD

 

                                                                          www.odalgold.com

 

 

 









11/05/2007
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